Quand réflexion rime avec illusion
Il est des moments où la réflexion est nécessaire et d'autres où elle se révèle trompeuse. En ces termes, j'entends que la réflexion intérieure peut parfois mener à se perdre dans un monde d'illusion dans le sens où l'on ne vit plus réellement mais l'on construit une réflexion voire une existence impalpable dans notre tête mais qui ne se réalise donc pas.
Bien que cette réflexion soit utile, j'ai pu, à travers mes mécanismes, comprendre qu'elle n'est pas tout. En effet, à trop réfléchir, on se perd parfois. Oui, on se perd dans un monde de suppositions et d'équations à plusieurs inconnues. Quand on réfléchit à outrance, on s'enferme alors dans un monde intérieur, sans action concrète, sans connexion vers l'extérieur où l'on analyse, on calcule, on anticipe, pensant sans doute « bien faire » et avoir un impact bénéfique sur nos actes, notre vie, comprendre les moindres détails de nos mécanismes, de nos engrenages internes et de nos pensées mais il semble qu'en réalité, cela nous fige dans une sorte d'intellectualisation où le corps et le lien corps-esprit est omis. Or, sans ce corps, la vie n'est pas.
Il semblerait que cette réflexion, dans le cas où elle serait omniprésente, paralyse et ne mobilise que l'intellect, épuisant alors psychiquement sans pour autant apporter les réponses aux questions, ou du moins sans agir concrètement dans nos actes.
Je ne prétends pas qu'il ne faut plus mener de profondes réflexions, seulement, je suppose que, comme toutes choses égales par ailleurs, il est nécessaire de trouver un équilibre, son équilibre mais aussi de ne pas se cantonner à la réflexion longue et intense et perpétuelle à en oublier la vie et sa spontanéité.
En définitive, je pense donc qu'une certaine mesure est à trouver en soi, bien que la réflexion et l'intellect restent parfois plus « accessibles » car ne sollicitent que soi, il semble nécessaire de ne pas omettre que la vie ne réside pas que dans la pensée et ses réflexions mais bien aussi dans le palpable, la concrétisation par les actes et le corps. La vie est donc un mouvement auquel il est intéressant et certainement essentiel de prendre part de tout son être. En ces termes, je souhaite dire que la pensée seule ne saurait guère nous mouvoir dans la vie.